Tours et détours de la vilaine fille

Tours et détours de la vilaine fille

Mario Vargas Losa

Que de tours et de malices chez cette « vilaine fille », toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le « bon garçon ». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l’un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d’une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d’autre souci que les chagrins d’amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu’on appelait à Miraflores « la petite Chilienne » allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l’épouse d’un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D’une époque, d’un pays à l’autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
Il n’est jamais facile d’écrire l’histoire d’une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s’agit d’une obsession amoureuse et quand l’histoire que l’on raconte est celle d’une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l’un de ses romans les plus populaires. Et voici qu’il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d’un amour fou.

Publication:

Folio 2008

Bibliothèque: 

OUI  ref: VLA01

Par amour

Par amour

Valérie TONG CUONG

Tout comme mes grands-parents, ma mère parlait peu de la guerre. Ou bien seulement avec d’autres Havrais. Je devinais pourtant qu’ils avaient vécu l’enfer. Un jour, j’ai saisi les raisons de ce silence. La ville n’avait pas seulement été occupée par les Allemands. Nos propres alliés, les Anglais, l’avaient bombardée sans relâche, puis détruite, assassinant nombre de ses habitants. Ce n’était pas une chose à dire.
Alors, j’ai voulu comprendre. Il a fallu retrouver des témoins du drame. Exhumer des archives. Ce que j’ai découvert m’a éclairée sur ce qu’est le courage, l’abnégation, et sur l’amour, qui était demeuré leur seul carburant. »
Voici donc l’histoire de deux familles havraises emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. D’un côté, Joffre et Emélie, concierges d’école durs au mal, patriotes, et leurs enfants ; de l’autre, le clan de Muguette, dont l’insouciance sera ternie par la misère et la maladie.
Du Havre à l’Algérie où certains enfants seront évacués, des chemins de l’exode au sanatorium d’Oissel, ce roman choral met en scène des personnages dont les vies secrètes s’entremêlent à la grande Histoire, et nous rappelle qu’on ne sait jamais quelles forces guident les hommes dans l’adversité.

Publication:

Lattes 2017

Bibliothèque: 

OUI  ref: VTC01